Jules & autres nouvelles, 3ème publication de notre maison d'édition

"Jules & autres nouvelles" est le troisième titre édité par Les Éditions du camp du Vernet... Il a été écrit en 1948 par Friedrich Wolf. Il est publié pour la première fois en français en janvier 2023.

Il rassemble 4 nouvelles. La première, "Jules", raconte l'amitié entre l'auteur & le fameux Jules. La deuxième, "Kiki", est l'histoire d'un chien, Kiki, qui trouve refuge dans ce camp diabolique. La troisième, "L'homme qui écrivait à la loupe", montre que la solidarité n'était pas un mot vide de sens dans cet enfer. La quatrième, "Les juifs de Marseille", est un récit où la Résistance s'affiche sur La Canebière...

Des annexes archivistiques & photographiques complètent cet ouvrage.

Belle lecture…

Les "Oubliés" de la Toussaint décembre 2020

LES ACTUALITÉS DE L'AMICALE Voici notre dernière publication. Cette brochure relate l'histoire des internés décédés à cause de leur internement dans le camp de concentration du Vernet d'Ariège : la création du cimetière en 1939, sa translation avortée dans les années 70 grâce à la mobilisation des anciens internés, les rénovations dont il a été l'objet pour en arrriver en 2021 à ce respectable lieu d'Histoire & de Mémoire...

Une nouvelle édition revue et augmentée du livre LES HOMMMES DU VERNET est sortie pour la Nuit Européenne des Musées 2019.

Cette édition contient un carnet de dessins en couleurs offert à Bruno Frei par ses camarades internés, avant son départ du camp de concentration du Vernet d'Ariège. La découverte dans les archives de Claude Delpla de photocopies de meilleure qualité du point de vue de leur reproduction, a permis d'être encore plus fidèle à la traduction de Georges Dimon, et donc au texte de Bruno Frei.

Premier convoi de déportation de France, parti du camp de concentration du Vernet d’Ariège le 25 juillet 1940

Lors des recherches effectuées aux Archives Départementales de l'Ariège sous la houlette de l'Amicale des Anciens Internés Politiques et Résistants du camp de concentration du Vernet d'Ariège, nous avons répertorié 55 convois de déportation partis du camp de concentration du Vernet d'Ariège & 6226 personnes déportées entre le 25 juillet 1940 & le 30 juin 1944, date de la fermeture de ce camp de concentration le plus répressif de France.

La date du 25 juillet 1940 a attiré notre attention. En effet, si on étudie la chronologie de cette période, à savoir :

  • 22 juin 1940, signature de la convention d’armistice
  • 10 juillet 1940, Pétain reçoit les pleins pouvoirs
  • 25 juillet 1940, convoi de 178 étrangers indésirables remis aux autorités allemandes à Chalon-sur-Saône

 

nous pouvons en déduire qu'une des premières mesures politiques du gouvernement de l’État Français Fasciste a été de livrer ces 178 internés politiques aux autorités allemandes. C'est le premier convoi de déportation de France qui est parti du camp de concentration du Vernet d’Ariège, ce 25 juillet 1940. Cet acte marque le début de la COLLABORATION française avec l’occupant allemand. Ce convoi d’hommes était composé de : 125 Allemands, 12 Autrichiens, 12 Belges, 10 Polonais, 10 Tchécoslovaques, 2 Apatrides allemands, 2 Luxembourgeois, 2 Sarrois, 1 Estonien, 1 Français, 1 de nationalité indéterminée.

DATE : 26 avril 2017, lire la suite sur notre blog...

OSTRACISME D'OUTRE-TOMBE 12 novembre 2016 à lire sur notre Blog

De la CREUSITUDE d'un "texte" 6 novembre 2016 à lire sur notre Blog

Le camp & l'Amicale du camp de concentration du Vernet d'Ariège

Baraques

 

Dès février 1939, après l'exode massif des Républicains Espagnols, le camp de concentration du Vernet d’Ariège sert à interner les soldats de l'armée républicaine espagnole. Ils seront les premiers internés dans ce camp de concentration français, terme utilisé dès février 1939 par l’administration de la Troisième République Française et les prisonniers.

Suite à la déclaration de la guerre à l'Allemagne le 3 septembre 1939, ce camp de concentration est devenu un camp répressif destiné à enfermer «les indésirables étrangers», notamment, des volontaires des Brigades Internationales qui avaient combattu en Espagne contre Franco, des opposants politiques aux régimes d’Hitler, Mussolini et Pétain, des membres de la Résistance. À partir de l'été 1942, il sert aussi à l’internement de transit pour les juifs raflés en Ariège et dans le Gers, avant leur déportation. De 1939 à 1944, nous estimons que 35 000 personnes environ, de 72 nationalités différentes venant des 5 continents, y ont été enfermées. Les conditions terribles d'internement sont décrites par l’écrivain Arthur Koestler, lui-même interné en 1939 et en 1940, dans  "La Lie de la Terre" paru en 1941, ainsi que par Bruno Frei dans "Les Hommes du Vernet" paru en 1948.
Par répression politique, par persécution antisémite ou par mesure disciplinaire 6 226 ppersonnes ont été déportées entre le 25 juillet 1940 et le 30 juin 1944 vers les camps de concentration situés sur le territoire du 3ème Reich allemand, en Italie et à Djelfa en Algérie…
Le 30 juin 1944, les 403 derniers internés sont évacués en camion et en bus, pour les estropiés, jusqu'à Toulouse. Le 3 juillet ils seront déportés par le "Train Fantôme", qui mettra presque 2 mois pour arriver au camp de concentration de Dachau pour les hommes et celui de Ravensbrück pour les femmes.

Pour avoir lutté contre les fascismes et défendu la liberté et la paix des peuples, 215 personnes sont mortes à cause de leur internement dans des conditions inhumaines. 152 reposent à jamais dans le cimetière.

Souvenons-nous !

 

* Camp de concentration du Vernet d'Ariège comme l'écrit le ministre secrétaire d'état à l'Intérieur, Marcel PEYROUTON, le 10 janvier 1941 dans une circulaire adressée à messieurs les préfets de la ZONE LIBRE et à messieurs les sous-préfets de Montmorillon, Montluçon et Saint-Amand.

Cette appellation "camp de concentration" doit donc être retenue, utilisée et enseignée. Il faut admettre une fois pour toutes que la France a été à cette époque un état fasciste avec des camps de concentration. Cette vérité historique est un devoir d'Histoire et de Mémoire que nous devons aux milliers d'internés et d'"hébergés" qui ont enduré l'enfer de ces camps de concentration français. Mal nommer ces camps est une marque d'irrespect total et inexcusable quand on a lu cette circulaire. On peut la consulter aux archives départementales suivantes :

  • Pyrénées Orientales sous la cote : 109 W 297 (Etrangers, surveillance et internement : instructions. 1938-1946)
  • Aude sous la cote : 49 W 2 

Circulaire du 10 janvier 1941 de Marcel Peyrouton, ministre secrétaire d'État à l'Intérieur, avec sa note d'accompagnement retranscrite à l'identique pour en faciliter la lecture.

Circulaire 10 01 41 recto

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Circulaire 10 01 41 verso

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Note d'accompagnement de la circulaire, cote aux Archives Nationales : F/7/16034

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